Une pelle à roues s’apprête à démarrer une nouvelle carrière, au bas mot la troisième. Arrêtée le long d'une route, elle attend le chaland.

Un petit train touristique en perpétuelle rotation sur les berges d'un lac.

Une belle Hotschkiss, qui nous fait apparaître les voitures actuelles sous un jour bien terne.

Un tractopelle IH à l’œuvre dans un lotissement.

Un Berliet GDC sous un ciel menaçant.

Une petite niveleuse Faun bien entretenue, au repos sur un chantier de montagne.

Dans la cours d'une ferme, deux tracteurs, dont un Latil, engin plus habitué au débardage qu'à la remorque de remorques de foin.

Un Berliet GLR M2 achève sa longue carrière à l'orée d'un bois humide.

Un cylindre à deux billes surpris chez un revendeur de matériel.

Il était 16 heures, hier, lorsqu'à Lusieux, pour une raison qui reste à préciser, cinq voitures voyageurs stationnées sur une voie de garage se sont mises à dévaler la pente.

En dépit de la célérité des agents présents dans la gare, il n'a pas été possible d'immobiliser le train fou. Quatre kilomètres plus loin, André Vauchez, chauffeur routier s'apprêtait à franchir le passage à niveau de la départementale 102.

Non averti de l'arrivée du train en perdition, le garde barrières n'a pas arrêté le camion de monsieur Vauchez qui s'est engagé sur les voies et n'a pas pu éviter la collision. Par bonheur, le conducteur n'a été que choqué, mais le drame était proche. "J'ai bien cru que c'était fini" a-t-il dit.

Épilogue heureux, même s'il reste à comprendre comment les voitures ont quitté leur garage et pourquoi le "westinghouse" n'a pas fonctionné.

Jean Nétenvu. La Dépêche Vespérale. 10 mai 1956.